marți, 27 martie 2012

25 Février

Ce Monsieur Bougainville, comme je l’ai déjà dit plus haut, a l’intention d’écrire une histoire de la Hongrie. Sa conversation montre qu’il connaît bien les affaires du pays hongrois. Il m’a instamment prié de lui procurer un livre, fort rare dit-il, et qu’il est incapable de trouver. Il s’agit du livre de Verböczi: “Tripartitum Jus”. Plus tard, j’ai compris qu’il le confondait avec le “Corpus Juris Hungarici” qui, publiant les sentences des Diètes et par cela éclaircissant maints points de l’histoire, lui serait de la plus grande utilité. Après avoir compris la différence entre le “Tripartitum” de Verböczi et le “Corpus Juris”, il me dit lui-même que le “Corpus Juris” lui serait plus utile, et que les deux livres sont fort rares, à Paris. J’ai répondu qu’ils étaient fort communs chez nous et que, dés mon retour, je les lui ferai parvenir tous les deux. Il a l’intention d’écrire une Grande Histoire et, comme il l dit, sans parti pris. On peut attendre de lui une Histoire qu’un bon patriote hongrois écrirait. Il est encore jeune, mais déjà fort souffrant. Aujourd’hui il va bien, dit-on, mais demain il peut mourir. On dit qu’il a de l’”apostème”.
(pg. 111)

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