Je ne sais d’où vient la coutume de faire venir le monde pour admirer le lever du Roi.
Ayant mis son vêtement, le Roi s’écarta. Il s’approch a son lit pour prier pedant une minute, puis il passa par la porte. C’est alors que Son Excellence le Comte de Stahremberg me présenta. Le Marquis de Puente Fuerte, gendre e Son Excellence le baron de Reischach, fut présenté par l’Ambassadeur de Suède. J’ai dèjà mentionné le marquis de Puente Fuerte, sous le nom de marquis del Porto, à l’occasion de mon séjour à la Haye. C’est ainsi qu’on le nommait le plus souvent. Quel que soit son nom, c’est un honnête homme.
Le Roi a une taille normale; il est plutôt gros que maigre, ses yeux sont châtains, peut-être bruns. Je ne saurais dire avec quelle curiosité je l’ai observé. Il est brun et porte un vêtement bleu très simple, sans doute à cause du deuil du Roi d’Angleterre. Quant à ses qualités intellectuelles, tout les monde sait qu’il n’est pas une grande lumière. Il n’est pas fou, c’est plutôt un esprit faible. Au reste, c’est un Roi d’un naturel bon, calme, charitable et généreux, mais trop adonné aux plaisirs sensuels. Après avoir abusé longtemps de Madame de Pompadour, vu les empêchements de celle-ci, il vit avec des fills choisies par elle. S’il s’ennuie de l’une, il la renvoie après lui avoir fait donner une pension. Le Roi ne vit plus une vie dépravée avec Madam de Pompadour, cependant elle n’est pas disgrâciée. Certains disent qu’elle a encore plus d’influence.
De chez le Roi nous allons chez le Duc de Bourgogne, fils aîné du Dauphin, et qui souffre depuis longtemps d’une mauvaise chute. Il était assis à table. La mort se lit dans ses yeux quoiqun il soit tout jeune; il a peut-être de 9 à 10 ans. Le Comte de Starhemberg me présenta à lui.
La Reine est la fille du Roi en titre de Pologne, Stanislas Leczinski. Elle est plus âgée que le Roi qui était encore un enfant lors de leur mariage. Elle a une fille qui est déja une grande demoiselle.
(pg. 59) De là nous allânes chez le Dauphin. Il a encore moins d’esprit que son père tout en étant trè fervent. On dit qu’il est tout le temps parmi les moines et qu’il entend jusqu’à trois messes par jour. On dit aussi qu’il lit son bréviaire tant qu’il peut.
Ensuite, nous avons été chez le Dauphine en sortant de chez le Dauphin. Puis nous avons été chez la Princesse Adélaïde, fille aînée du Roi, puis chez la cadette. Partout j’ai été présenté par le Comte de Starhemberg.
Enfin nous avons déjeuné chez le Duc de Choiseul.
Ayant mis son vêtement, le Roi s’écarta. Il s’approch a son lit pour prier pedant une minute, puis il passa par la porte. C’est alors que Son Excellence le Comte de Stahremberg me présenta. Le Marquis de Puente Fuerte, gendre e Son Excellence le baron de Reischach, fut présenté par l’Ambassadeur de Suède. J’ai dèjà mentionné le marquis de Puente Fuerte, sous le nom de marquis del Porto, à l’occasion de mon séjour à la Haye. C’est ainsi qu’on le nommait le plus souvent. Quel que soit son nom, c’est un honnête homme.
Le Roi a une taille normale; il est plutôt gros que maigre, ses yeux sont châtains, peut-être bruns. Je ne saurais dire avec quelle curiosité je l’ai observé. Il est brun et porte un vêtement bleu très simple, sans doute à cause du deuil du Roi d’Angleterre. Quant à ses qualités intellectuelles, tout les monde sait qu’il n’est pas une grande lumière. Il n’est pas fou, c’est plutôt un esprit faible. Au reste, c’est un Roi d’un naturel bon, calme, charitable et généreux, mais trop adonné aux plaisirs sensuels. Après avoir abusé longtemps de Madame de Pompadour, vu les empêchements de celle-ci, il vit avec des fills choisies par elle. S’il s’ennuie de l’une, il la renvoie après lui avoir fait donner une pension. Le Roi ne vit plus une vie dépravée avec Madam de Pompadour, cependant elle n’est pas disgrâciée. Certains disent qu’elle a encore plus d’influence.
De chez le Roi nous allons chez le Duc de Bourgogne, fils aîné du Dauphin, et qui souffre depuis longtemps d’une mauvaise chute. Il était assis à table. La mort se lit dans ses yeux quoiqun il soit tout jeune; il a peut-être de 9 à 10 ans. Le Comte de Starhemberg me présenta à lui.
La Reine est la fille du Roi en titre de Pologne, Stanislas Leczinski. Elle est plus âgée que le Roi qui était encore un enfant lors de leur mariage. Elle a une fille qui est déja une grande demoiselle.
(pg. 59) De là nous allânes chez le Dauphin. Il a encore moins d’esprit que son père tout en étant trè fervent. On dit qu’il est tout le temps parmi les moines et qu’il entend jusqu’à trois messes par jour. On dit aussi qu’il lit son bréviaire tant qu’il peut.
Ensuite, nous avons été chez le Dauphine en sortant de chez le Dauphin. Puis nous avons été chez la Princesse Adélaïde, fille aînée du Roi, puis chez la cadette. Partout j’ai été présenté par le Comte de Starhemberg.
Enfin nous avons déjeuné chez le Duc de Choiseul.
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