marți, 27 martie 2012

16 Février

  • Monsieur d’Anville a de nombreuses cartes géographiques, dessinées pour la plupart de sa propre main. Il est membre de l’Académie des inscriptions. Il est vieux, mais s’il reçoit les autres comme ilm’a reçu, il est fort civil envers les étrangers. Il m’a conduit à la Bibliothéque et m’a présenté au Bibliothécai. Ensuite, nous nous sommes rendus chez  l’abbé Barthélémi qui, étant ccupé, nous a priés de venir vers dix heures au Cabinet des Médailles du Roi où il devait recevoir plusieurs étrangers.
Nous nous sommes donc rendus à son invitation et je dois avouer que j’ai vu la plus admirable collection numismatique de l’Europe. Nous n’en avons visité que la dixième partie et c’était déjà beaucoup. Il y a là toute une collection des médailles d’or de Louis XIV. Elle doit sa valeur à l’or qu’elle contient. Leur valeur scientefique pour l’histoire de Louis XIV, est nulle. On estime les médailles antiques pour ce qu’elles éclairent, rectifient et approuvent l’histoire antique. Ce n’est pas le cas des médailles vaniteuses des Français.
Parmi d’autres choses, il y a dans cette collection une médaille frappée à l‘occaion de la prise de la Cathédrale de Strasbourg, après l’occupation de cette ville par les Français. Une des faces représente le dessin de Strasbourg, me semble-t-il, ou bien elle y fait allusion; sur l’autre on voit une torche allumée et cette inscription: “Sacra restituta” ou bien “Sacris restitutis”. Je l’ai montrée à Monsieur Bér, professeur de Strasbourg qui était aussi dans le Cabinet. Je lui ai demandé ce que cela pouvait bien signifier. Enfin nous avons trouvé la solution du problème.
Un acte si peu valeureux que de prendre l’église de ses sujets, mérite-t-il un tel triomphe: la frappe d’une médaille? C’est comme si je prenais le champ de mon serf et que je frappe une médaille pour perpétuer le souvenir de mon haut fait. Hélas! Combien de médailles les zélateurs hongrois du Pape auraient-ils le droit de frapper. Mais foin des réflexions.
(106) j’ai vu les effets trouvés dans la sépulture de Childéric: son épée, son harnais, enfin une bague portant son nom et qui avait assurément contribué à identifier son corps. La taille de cet chevalière est très laide. On y voit une tête d’homme, et notre tzigane la taillerait mieux.
J’ai vu encore beaucoup de choses, mais ici je ne peux parler de tout. D’ailleurs c’est superflu, car il y a des livre à cet sujet. Le Palais du Cabinet est très beau. L’abbé Barthélémi est une homme fort civil et très versé dans la numismatique.
(pg. 105- 106)

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